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Durant leur vie, les peuplements forestiers sont pratiquement tous confrontés à certains phénomènes climatiques exceptionnels (sécheresse prolongée, vents violents, froids intenses,...). Ces épisodes provoquent parfois des mortalités. Le plus souvent, ils engendrent des dégâts qui marquent durablement les arbres et déprécient leur valeur marchande. Leurs défenses naturelles sont affaiblies, les peuplements deviennent plus sensibles aux attaques parasitaires et aux variations climatiques locales qui peuvent entraîner un cycle de dépérissement. |
Toutes les essences et les peuplements ne réagissent pas de la même manière à ces accidents. Les stations, les provenances et les soins culturaux expliquent parfois les différences.
Une bonne réflexion sur les choix sylvicoles peut limiter l’impact de l’accident climatique, mais elle ne fait jamais disparaître le risque.
Hormis dans leur jeune âge, les arbres sont assez résistants aux sécheresses estivales, les espèces méditerranéennes étant les mieux adaptées. Mais plusieurs fois par siècle, des sécheresses durables ont causé des dégâts significatifs aux forêts de la région. Ce fut le cas en 1976, 1983, 1989 et 1990, 2004 à 2006 où bon nombre de chênaies pédonculées, de hêtraies et de pinèdes ont été affectées.
Les tempêtes et tornades avec des vents tourbillonnant à plus de 110 km/heure causent aussi d’importants dommages.
Parfois très localisées (une partie de vallée), les atteintes aux forêts néo-aquitaines peuvent être majeures comme en juillet 83, décembre 1999 et janvier 2009.
Enfin les grands froids et certaines gelées précoces ou tardives provoquent des dommages importants sur des espèces introduites en limite de leur aire naturelle. Ainsi bon nombre de peuplements d’Eucalyptus et Pin maritime d’origine portugaise ont été détruits par le froid de l’hiver 1985 et de nombreux chênes ont eu leur qualité affectée par la gélivure.
Le gel tardif (fréquent jusqu’au 15 mai) provoque la mortalité d’organes et entraîne des défauts de forme(fourche) ou l’absence de graines. Les autres accidents climatiques, tels que la grêle, la neige ou le verglas sont rarement préjudiciables à la forêt sur des surfaces importantes.