PUYAL Malaurie (2020) - Analyse de la croissance et de la rentabilité d’itinéraires semi-dédiés et dédiés à la production de bois énergie, mis en place pour le Pin maritime (Pinus pinaster Ait.), dans le cadre du programme CLIMAQ.
L’analyse de peuplements expérimentaux de Pin maritime semi-dédiés (alliant une production bois énergie/bois d’œuvre), ou totalement dédiés pour la production de bois énergie (coupe rase à 15-20 ans), a donné les résultats suivants :
- L’augmentation de la densité affecte négativement la croissance en circonférence et le volume unitaire.
- Dans les peuplements semi-dédiés, l’ajout d’une ligne et le motif de plantation affectent la croissance du peuplement principal.
- La production de biomasse, valorisée au cours actuel du bois énergie, ne permet pas de compenser le surcoût de plantation.
- La plupart des modalités testées sont économiquement rentables mais le bilan économique est bien moins favorable que celui d’un itinéraire bois d’œuvre standard.
- Les modalités dédiées ne sont jamais rentables avec une valorisation bois énergie (cours du bois 2020). Elles deviendraient rentables à 20 ans pour une valorisation bois d’industrie/bois d’œuvre.
Le mémoire complet est téléchargeable ci-dessous
DEGARDIN Élodie (2014) - Dépérissement du Châtaignier : état des lieux de la ressource, outils de diagnostic, adaptation des itinéraires sylvicoles
Cette étude sur l’état sanitaire des taillis de Châtaignier a été réalisée en 2014, grâce au soutien financier de l’Etat. Conduite en Charente, celle-ci avait pour objectif de quantifier l’importance des zones dépérissantes, d’essayer d’en comprendre les causes et de proposer des solutions ou du moins des pistes d’amélioration.
Sur les pays Sud-Charente et Horte & Tardoire où les inventaires de terrain ont été réalisés, un tiers des taillis sont dans un mauvais état sanitaire. Le Chancre est présent de manière significative dans 70 % des 120 placettes étudiées. Dans près de la moitié des cas, il guérit spontanément : on parle de chancre hypovirulent. Dans les autres cas, il est virulent : la qualité et la vigueur des arbres sont très diminuées. Par ailleurs, près de 10 % des placettes inventoriées sont touchées par l’Encre, maladie racinaire souvent à l’origine de mortalités massives et brutales. Ce pathogène est bien plus présent qu’on ne le pensait il y a quelques années. Outre ces deux maladies, d’autres facteurs influent sur l’état sanitaire des arbres : conditions climatiques, sol, type de gestion pratiquée, conditions d’exploitation,…
L’étude a mis en évidence que les dépérissements étaient principalement liés à deux facteurs : la faible fertilité des sols et la présence du Chancre. Les secteurs les plus sensibles correspondent aux sols très acides ou présentant un déficit hydrique estival important. Le Chancre est plus virulent lorsque la température moyenne annuelle est supérieure à 12,5° C sur des sols déficitaires en eau. Ces secteurs correspondent aux zones où la température moyenne annuelle a augmenté de plus de 0,6° C au cours des 30 dernières années.
Dans les situations critiques, malheureusement les plus fréquentes dans le sud de la Charente, le Châtaignier ne pourra pas être maintenu comme essence objectif. Il devra alors être remplacé par une essence plus adaptée, soit par plantation en plein, soit par enrichissement par bandes.
Les résultats de cette étude, réalisée localement avec une élève ingénieure (Elodie DEGARDIN) et en liaison avec le Département de la Santé des Forêts, n’ont pas vocation à être généralisés. Néanmoins, le mauvais état sanitaire du taillis de Châtaignier est bien réel et ne peut malheureusement que s’aggraver dans un avenir proche.