Une bonne desserte forestière représente un atout non seulement pour les gestionnaires forestiers mais aussi pour les gestionnaires de la voirie qu’ils soient publics ou privés. Elle permet :

  • Une bonne réalisation des opérations sylvicoles (travaux, coupes) en facilitant l’accès aux parcelles forestières et permettant la vente de bois à un meilleur prix,
  • La sécurisation des opérateurs et des autres usagers de la voirie,
  • Un meilleur acheminement des produits forestiers de la forêt vers les unités de transformation,
  • Une meilleure surveillance des massifs : interventions facilitées par une bonne structuration du réseau,
  • La multifonctionnalité du réseau minimisant l’impact sur les milieux naturels (concentration de la dégradation sur la desserte).

Les objectifs

Le Plan Régional Forêt Bois de Nouvelle-Aquitaine (2020) a mis en avant la nécessité d’améliorer les infrastructures des massifs forestiers pour l’ensemble du territoire. A ce titre la DRAAF a souhaité engager une étude dont les objectifs principaux sont les suivants :

  • Réaliser un état des lieux de l’existant en termes d’études disponibles, cartographies, méthodologies employées en Nouvelle-Aquitaine,
  • Faire le bilan des schémas de desserte existants et identifier les besoins de nouveaux,
  • Envisager de nouvelles méthodes d’analyse des massifs forestiers pour la réalisation d’infrastructures si les outils actuels sont insuffisants ou inadaptés,
  • Apporter des préconisations sur les besoins en infrastructure,
  • Définir les priorités d’intervention et les moyens financiers à mettre en œuvre.

Le Centre National de la Propriété Forestière Nouvelle-Aquitaine et l’Office National des Forêts ont répondu à cette étude par leur connaissance des forêts publiques et privées.

Conclusion

La Nouvelle-Aquitaine est un territoire aux caractéristiques forestières très variées et pour laquelle il est difficile et surtout non pertinent d’apporter une réponse unique en termes de desserte forestière (exploitation et DFCI). L’analyse des documents réalisée montre la qualité et la profusion de données disponibles mais dont certaines sont inutilisables car non numérisées, trop anciennes, non comparables entre elles. Cette première approche permet d’identifier les points à préciser et à actualiser tout en cherchant à hiérarchiser les investissements (humains, techniques et financiers).

Il faut aussi compter sur le développement de nouveaux outils, (telle la couverture LIDAR)  qui vont permettre à moyen terme d’entreprendre des études de mobilisation plus fine en lien avec les nouveaux outils (sylvaccess ou autres). Cela ne sera possible que dans la mesure où les forêts (publiques et privées) sont dotées de documents de gestion durable et que les bases de données infrastructures sont à jour.

Enfin tous les documents, toutes les études et données produites n’auront de sens que si les moyens d’animation nécessaires sont bien mis en perspective et ce dans la durée.

Les incendies de l’été 2022 montrent également l’impérieuse nécessité de pouvoir accéder aux massifs facilement, de disposer d’outils cartographiques accessibles à tous, partagés et actualisés. Enfin, cela démontre également l’urgence de développer des plans de défense contre l’incendie en Limousin qui en est aujourd’hui dépourvu pour accélérer l’équipement des massifs.

Desserte forestière dans les Landes - Anne GENEIX © CNPF